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qu’elles. Celui au contraire qui eſt dominé par la raiſon, ne fait tort ni au citoyen, ni à l’étranger, ni à quelque homme que ce ſoit, parce qu’il maîtriſe la partie déraiſonnable ; & plus il écoute la raiſon, plus il eſt ſemblable à Dieu. Un homme de ce caractère ne ſe contente pas de ne point faire de tort aux hommes ; il n’en veut pas même faire aux animaux. Il conſerveroit cet eſprit de Juſtice avec les plantes s’il le pouvoit, pour être plus ſemblable à Dieu. Si nous ne pouvons pas porter la perfection juſques là, imitons nos Anciens, & plaignons le défaut de notre nature, qui eſt compoſée de parties ſi diſcordantes, qu’il eſt impoſſible que nous ſoyons entiérement parfaits ; car nous avons des beſoins, auxquels nous ne pouvons remédier que par des choſes étrangéres ; & on eſt d’autant plus