Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/235

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parmi eux que l’on ne peut toucher ſans danger ; l’odeur de quelques autres eſt inſupportable : les cris de quelques-uns ſont déplaiſants & affreux ; enfin il y en a dont la rencontre eſt mortelle à ceux qui les trouvent en leur chemin. Pourquoi l’Auteur de la nature ne nous a-t-il point appris de quelle utilité pouvoient être les baleines & les autres monſtres marins, que la venteuſe Amphitrite nourrit dans ſon ſein ? Pour parler ſuivant le langage d’Homère, ſi l’on dit que tout n’a pas été fait pour nous, cette diſtinction ſera un grand ſujet de confuſion & d’obſcurité, & nous aurons bien de la peine à ne pas pécher contre la juſtice, lorſque nous voudrons faire violence à des êtres, qui n’ont peut-être pas été faits pour nous, mais comme nous, pour ſervir aux intentions de la nature. Je ne veux pas dire que ſi l’on décidoit