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piter. Il ne badinoit point non-plus, lorſqu’il appelloit les cignes ſes camarades. La fable nous ſignifie auſſi que les animaux ont une ame pareille à la nôtre, lorſqu’elle rapporte que la colére des Dieux a changé des hommes en animaux, dont ils ont enſuite eu compaſſion, & qu’ils ont aimés dans ce dernier état. C’eſt ce qu’on dit des dauphins, des alcions, des roſſignols & des hirondelles.

XVII. Ceux des Anciens qui ont eu le bonheur d’être nourris par des animaux, en ont autant tiré de vanité que de leurs peres. L’un s’eſt vanté d’avoir été nourri par une louve, d’autres par une biche, ou par une chevre ou par des abeilles. Sémiramis a eu des colombes pour nourrices, Cirus un chien, le chantre de Thrace un cigne dont le nom lui eſt reſté. Les ſurnoms que l’on a don-