Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/212

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hommes, & ce ſont ceux qui ſont forts : ceux qui ſont foibles, s’éloignent des bêtes féroces, & s’approchent des hommes ; les uns plus loin, comme les moineaux & les hirondelles qui font les nids dans les toits ; d’autres ſont plus privés, comme les chiens : il y en a qui changent de demeure ſuivant les ſaiſons ; enfin chacun d’eux connoît ce qui lui eſt avantageux. On peut remarquer les mêmes raiſonnemens dans les poiſſons & dans les oiſeaux ; ce qui a été en grande partie recueilli dans les livres, que les Anciens ont écrits ſur la prudence des animaux, parmi leſquels Ariſtote qui a traité cette queſtion avec beaucoup d’éxactitude, aſſûre que tous les animaux ſe conſtruiſent une demeure, où ils vivent en ſûreté.

X. Ceux qui diſent que les animaux font toutes ces choſes naturellement, ne prennent pas gar-