Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/180

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permiſſion de les manger ne s’enſuit pas.

LVIII. C’eſt une choſe avérée chez les Théologiens, que l’on offroit des ſacrifices enſanglantés, non aux Dieux, mais aux démons ; & ceux qui les offroient connaiſſoient la nature de ces Puiſſances. Il y a des génies malfaiſants ; il y en a de bien-faiſants, qui ne nous tourmentent point, lorſque nous leur donnons les prémices ſeulement des choſes que nous mangeons, & dont nous nourriſſons ou notre corps, ou notre ame : voilà ce qui n’étoit pas ignoré de ces Théologiens. Mais il eſt tems de finir ce Livre, après avoir ajouté quelque choſe pour faire voir que pluſieurs ont eû de ſaines idées de la Divinité : quelques Poëtes raiſonnables ſe ſont expliqués ainſi.

Qui eſt l’homme aſſez fol, aſſez imbécille, ou aſſez crédule, pour