Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/171

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res, puiſqu’ils ſe manquent à eux-mêmes, permis a eux de ſe laiſſer emporter par l’uſage : mais pour le vrai Philoſophe qui eſt délivré de l’eſclavage des choſes extérieures, nous prétendons avec raiſon qu’il n’importunera pas les démons, & ne recourra ni aux oracles, ni aux entrailles des Animaux. Il ne cherche qu’à ſe détacher des choſes qui font recourir aux devins. Il renonce au mariage : pourquoi iroit-il conſulter un oracle au ſujet d’une femme ? Il ne l’importunera pas non plus ni ſur le commerce, ni ſur ſes domeſtiques, ni ſur ſon avancement, ni ſur les autres vanités humaines. Ce qu’il ſouhaite de ſavoir, ni aucun devin, ni les entrailles des Animaux ne le lui découvriront pas. Il ſe recuëillera en lui-même ; c’eſt là que Dieu réſide : il en recevra des conſeils propres à le conduire à la vie