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nous ne trouvions point d’obſtacles de la part des mauvais génies en voulant nous approcher de Dieu.

XLVIII. Une expérience fréquente leur a appris, que dans le corps il y a une vertu ſecrete qui y attire l’ame qui l’a autrefois habité. C’eſt pourquoi ceux qui veulent recevoir les ames des Animaux qui ſavent l’avenir, en mangent les principales parties, comme le cœur des corbeaux, des taupes, des éperviers. L’ame de ces bêtes entre chez eux en même temps qu’ils font uſage de ces nourritures, & leur fait rendre des oracles comme des Divinités.

XLIX. C’eſt donc avec raiſon que le Philoſophe qui eſt en même tems le Prêtre du Dieu ſuprême, s’abſtient dans ſes alimens de tout ce qui a été animé : il ne cherche qu’à s’approcher de Dieu tout ſeul, en prévenant les