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tends pas faire un traité du gouvernement. Mais les Loix du pays dans lequel nous vivons, nous permettant d’offrir aux Dieux des choſes ſimples & inanimées, nous devons donner la préférence à celles-ci dans nos ſacrifices en ſuivant néanmoins la coutume de la Ville où nous ſommes établis. Tâchons d’être purs en approchant des Dieux, & préſentons leur des ſacrifices convenables. Enfin ſi les premiers ſacrifices plaiſoient aux Dieux & leur témoignoient ſuffiſamment la reconnaiſſance des bienfaits que nous recevons d’eux, n’auroit-il pas été abſurde de leur offrir les prémices des animaux, tandis que nous nous abſtenions de les manger ? Car enfin les Dieux ne ſont pas pires que nous : ils peuvent bien ſe paſſer de ce qui ne nous eſt pas néceſſaire ; & il ne ſeroit pas raiſonnable de leur don-