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animaux, ne ſe portent à la fureur de manger leurs ſemblables. Ceux qui auroient aſſez de ſentiment pour craindre de manger des animaux, ne ſeroient point capables de faire tort aux hommes. Cherchons donc à expier les fautes que nous avons commiſes par le manger, & ayons devant les yeux ces vers d’Empédocle : Pourquoi ne ſuis-je pas mort, avant que d’avoir approché de mes lévres une nourriture défendue ? Le repentir eſt le reméde que nous pouvons oppoſer à nos fautes. Sacrifions aux Dieux des hoſties pures, afin de parvenir à la ſainteté, & d’obtenir la protection du Ciel.

XXXII. Les fruits ſont un des grands avantages, que nous recevions des Dieux. Il faut leur en offrir les prémices, & à la terre qui nous les donne. C’eſt elle qui eſt la demeure commune