Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/132

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nous-mêmes, nous ne trompons pas Dieu. Nous ne ſacrifions aucun de ces vils Animaux, qui ne ſont d’aucune utilité aux hommes ; car qui eſt-ce qui s’eſt jamais aviſé d’offrir aux Dieux des ſerpens, des ſcorpions, des ſinges, & des Animaux de pareille eſpéce ? Mais quant à ceux qui nous ſont utiles, nous n’en épargnons aucun : nous les tuons, & nous les écorchons dans l’idée de mériter par-là la protection des Dieux. C’eſt ainſi que nous traitons les bœufs, les brebis, les cerfs, les oiſeaux, & même les cochons gras. Malgré leur impureté, on les ſacrifie aux Dieux. De ces Animaux, les uns travaillent pour nous procurer les beſoins de la vie, les autres nous ſervent de nourriture ou à d’autres uſages ; quelques-uns qui ne ſont d’aucune utilité, mais ſimplement agréables, ſont employés aux ſacrifices. On ne