Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/125

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on a l’ame ſouillée par les vices ? C’eſt la bonne diſpoſition de ce qui eſt divin en nous, qui plaît à Dieu plus que toute choſe, par la reſſemblance que nous avons par-là avec lui. On voyoit écrit ces vers ſur la porte du temple d’Epidaure : quiconque entre dans le temple doit être pur. La pureté conſiſte à penſer ſaintement.

XX. On peut prouver par ce qui nous arrive tous les jours en nous mettant à table, que ce n’eſt point l’abondance des oblations qui plaît à Dieu, & qu’il ſe contente des choſes les plus communes. Avant que de manger, nous offrons les prémices de nos viandes, en petite quantité à la vérité, mais ce peu honore beaucoup la Divinité. Théophraſte qui a traité des ſacrifices de chaque pays, a fait voir qu’autrefois on n’offroit aux Dieux que des