auroit droit de tuer les Animaux.
III. L’abſtinence des Animaux, ainſi que nous l’avons remarqué dans notre premier Livre, n’eſt pas recommandée à tous les hommes : elle ne l’eſt qu’aux Philoſophes, & ſurtout à ceux qui font conſiſter leur bonheur à imiter Dieu. Les légiſlateurs n’ont pas fait les mêmes Règlemens pour les particuliers, & pour les prêtres. Ils ont permis au peuple l’uſage de pluſieurs alimens, & de diverſes autres choſes qu’ils ont interdites aux Prêtres ſous de groſſes punitions, & même ſous peine de la mort.
IV. En ne confondant point ces objets, & en les diſtinguant comme il convient, on trouvera la ſolution de la plupart des difficultés qu’on nous oppoſe. On prétend qu’on eſt en droit de tuer les Animaux à cauſe des torts