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engager les cultivateurs à conserver les meilleures pouliches pour la reproduction.

Il faudrait, enfin, que les étalons choisis fussent distribués, de manière que les propriétaires de poulinières n’aient pas à faire un long trajet pour les envoyer à la monte ; car souvent l’occasion décide à faire saillir une jument qui ne l’aurait pas été sans cela.

C’est de ce système que l’on peut et que l’on doit attendre l’amélioration de l’espèce chevaline ; car avec ce moyen on agit partout à la fois, et, on produit par conséquent un résultat proportionné aux moyens employés. On n’obtiendra certainement pas d’abord partout des produits de première qualité, parce que partout ne se seront pas rencontrés des juments et des étalons de premier choix ; mais on les obtiendra dans les localités où se trouveront les animaux réunissant les conditions voulues pour cette prospérité, et dans celles de ces localités où aucune influence amélioratrice ne pouvait agir jusqu’à ce moment, on obtiendra par cette mesure de meilleurs résultats qu’avec le système actuel de quelques contrées. Si cette loi, qui obligerait à la castration générale des jeunes chevaux, ne pouvait pas être obtenue, on pourrait, peut-être en employant un autre moyen, arriver au même résultat.

Ce serait de placer un impôt sur tous les chevaux entiers au-dessus de deux ans qui ne seraient pas approuvés ou autorisés à faire la monte.

A. TORTIGUE.