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de libération de l’esprit de l’emprise du corps. La mort complète celte libération. C’est pourquoi la mort non seulement n’est pas effrayante, mais est une joie pour celui qui mène une vie juste.

8. Si la mort est effrayante, la cause en est en nous-mêmes, non en elle. Meilleur est l’homme, moins il craint la mort.

Pour le saint il n’y a pas de mort.

9. Tu crains la mort, mais songe à ce que tu deviendrais si tu devais vivre éternellement tel que tu es actuellement ?

10. Il est tout aussi déraisonnable de souhaiter la mort que de la craindre.

11. L’homme qui mène une vie raisonnable ressemble à celui qui porte une lanterne pour éclairer son chemin. Cet homme n’arrive jamais au bout de l’endroit éclairé, car cette surface se déplace toujours devant lui. Telle est la vie raisonnable, et cette vie seule n’a pas de mort, parce que la lanterne éclaire sans cesse, jusqu’au dernier moment, et l’on suit la lanterne aussi tranquillement que durant la vie.

IV. — L’homme doit vivre par ce qu’il y a d’immortel en lui.

1. La question de savoir si notre vie finit avec le corps est très importante et on ne peut faire autrement que