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ZOLA, DUMAS, MAUPASSANT

si seulement on pouvait arrêter la vie. Mais c’est qu’elle passe. Et qu’est-ce que cela signifie : la vie passe ? La vie passe, cela signifie les cheveux qui tombent, qui blanchissent, les dents qui se gâtent, les rides, une haleine forte. Avant même que tout finisse, tout devient affreux, répugnant, on remarque le rouge et le blanc du fard, la sueur, la puanteur, la laideur. Où est donc l’idole dont j’étais l’admirateur ? Où est-elle, la beauté ? Car elle est tout. Et elle n’y est plus. Plus rien. Plus de vie.

Mais ce n’est pas encore tout qu’il n’y ait plus de vie dans ce qui semblait la vie : c’est toi-même qui commences à t’en aller, c’est toi qui faiblis, tes facultés baissent, tu es en train de te décomposer ; des gens, sous tes yeux, t’enlèvent les jouissances qui constituaient tout le bonheur de la vie.