Page:Tolstoï - Zola, Dumas, Maupassant.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.
152
ZOLA, DUMAS, MAUPASSANT

voit les choses non pas telles qu’il veut les voir mais telles qu’elles sont. Celui qui possède le talent, — l’homme, — peut se tromper, mais le talent pourvu qu’on lui laisse libre carrière comme Maupassant l’a fait dans ses récits, découvrira, mettra à nu, l’objet décrit et le fera aimer s’il en est digne et le détester s’il le mérite.

Il arrive à tout véritable artiste lorsque, sous l’influence du milieu, il commence à décrire ce qu’il ne devrait pas décrire, ce qui arriva à Balaam lorsque, désirant donner sa bénédiction, il se mit à maudire ce qu’en effet il était tenu de maudire, et lorsque, voulant maudire, il se mit à bénir ce qu’il était tenu de bénir ; il fait involontairement non pas ce qu’il veut mais ce qu’il doit faire ; c’est ce qui est arrivé à Maupassant.