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GUY DE MAUPASSANT

Bien moins encore pouvons-nous avoir de sympathie pour l’homme qui, dans Fort comme la Mort, a passé sa vie à tromper son ami, à débaucher sa femme, et qui s’afflige aujourd’hui que l’âge l’empêche de débaucher aussi la fille de sa maîtresse.

Quant au dernier roman, Notre Cœur, il ne révèle plus aucun dessein poursuivi par l’auteur, sauf la description des nuances variées de l’amour physique. On y décrit un libertin, désœuvré et rassasié de jouissances, qui ne sait lui-même ce qu’il lui faut : tantôt il se met avec une femme plus libertine encore que lui, qui n’a même pas l’excuse d’un entraînement des sens, une libertine cérébrale ; tantôt il la quitte pour aller avec une servante, puis il revient à la première et, semble-t-il, vit avec les deux. S’il y a encore dans Pierre et Jean et dans Fort