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misérables non parce qu’ils manquaient d’une nourriture substantielle, mais parce que leurs estomacs étaient gâtés et exigeaient des mets irritant l’appétit ; je ne voyais pas que, pour les soulager, il fallait guérir d’abord leur estomac. Quoique j’anticipe, je dirai ici que de tous ces gens que j’inscrivis, je n’en assistai effectivement aucun ; toutefois, je fis pour quelques-uns ce qu’ils voulaient et ce qui me semblait pouvoir les mettre sur pied. De ces hommes, trois surtout me sont très bien connus. Tous les trois, après plusieurs relèvements et plusieurs rechutes, sont à présent dans la même situation qu’il y a trois ans.