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du petit vieux est tendre et sucrée ; il la retire d’abord, puis finit par me l’abandonner, et il me caresse même de la main libre.

Cependant Fédor Philippitch s’approche et me menace.

Je cours dans ma chambre, mais ce n’est plus une chambre, c’est un long et blanc corridor ; quelqu’un me retient par les jambes. Je m’arrache à cette étreinte. Dans les mains de celui qui me tenait sont restés mes habits et une partie de ma peau : mais je ne sens que du froid et de la honte, d’autant plus de honte que ma tante, avec son ombrelle et sa petite pharmacie homéopathique, vient à ma rencontre au bras du noyé. Ils rient, et ne comprennent pas les signes que je leur fais. Je m’élance dans la troïka, mes pieds traînent sur la neige ; mais le petit vieux me poursuit en faisant aller ses coudes. Il est déjà tout près,