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et ne pouvait d’ailleurs rien voir. Elle éclata en sanglots, en proie à une attaque de nerfs ; on la prit par le bras, on lui fit traverser le vestibule et on la reconduisit ainsi jusqu’à sa maison.

— C’est tout ce qu’elle a pu faire ! pensaient la plupart des moujiks en se dispersant.

Akoulina s’esclaffait toujours en disant des folies. On l’emmena dans une autre chambre, on la soigna, on lui appliqua des sinapismes sur tout le corps, et de la glace sur la tête ; mais elle demeurait toujours sans rien comprendre, sans pleurer ; au contraire, elle riait en parlant et en agissant, de telle sorte que les bonnes gens qui la soignaient ne pouvaient se retenir et riaient aussi.