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connaissances, ils ne pouvaient pas en désigner un seul qui fût satisfait de son genre de vie. Non pas que ces personnes eussent des raisons de se plaindre de la fortune : elles étaient dans des positions aisées, mais aucune d’elles ne pouvait regarder la vie qu’elle suivait comme digne d’un chrétien. Elles avouaient toutes qu’elles gaspillaient leur existence, que leurs pensées ne s’attachaient qu’aux choses temporelles, qu’elles s’intéressaient seulement à elles-mêmes et à leurs familles, enfin, qu’elles pensaient à peine à leurs voisins et encore moins à Dieu.

Ainsi peut se résumer la conversation de ces amis ; et ils étaient étrangement unanimes à trouver qu’ils étaient coupables d’avoir négligé Dieu et d’avoir mené une vie païenne.

« Pourquoi continuer à vivre de cette façon