Page:Tolstoï - Marchez pendant que vous avez la lumière, trad. Smith, 1891.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que leur disparition ne sera pas découverte d’ici quelques jours ; mais si la perte est remarquée, je blâmerai un des esclaves. »

Julius fut troublé par les paroles de sa mère. Il fut épouvanté de ce qu’elle avait fait pour lui, et, sans prendre ou même toucher les joyaux, il quitta la maison. Pourquoi ? Où allait-il ? Il dépassa les murs de la cité, éprouvant un besoin absolu de solitude pour méditer sur sa situation actuelle et sur l’avenir. Laissant la cité derrière lui, il entra dans un bosquet ombragé, consacré à la déesse Diane. Ayant trouvé un endroit écarté, Julius s’abandonna à la réflexion. Sa première impulsion fut d’invoquer le secours de la déesse. Mais il ne croyait plus aux dieux de l’empire ; il savait que les prières qu’il pouvait leur adresser ne l’aideraient en rien, que l’assistance était impossible de ce