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Julius s’adressait à sa mère, lui disant que coûte que coûte l’argent était indispensable, et que si elle ne pouvait pas le trouver il se suiciderait.

Il rejetait la responsabilité de sa situation embarrassée sur son père ; il ne se reprochait rien du tout.

« Mon père, » disait-il, « m’a accoutumé dès la première heure à une vie luxueuse, et maintenant il recule et me refuse les fonds nécessaires pour mener cette vie. Si au commencement il m’avait donné sans observation les sommes qu’il m’a données plus tard, j’aurais pu arranger ma vie très confortablement et écarter le besoin. Mais il persiste à ne me donner l’argent qu’en petites sommes ; je ne possède jamais assez pour mes besoins, j’ai été forcé d’avoir affaire à des usuriers qui me ruinent, et maintenant