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dans leur foi, et ceci explique aussi pourquoi nous ne sommes jamais sans le superflu. »

À ces explications, Julius répondit :

« S’il en est ainsi, il est évident que vous déviez considérablement de l’enseignement du Christ ; — vous mettez paraissant à la place d’étant. — Si vous ne donnez pas tout, il n’y a aucune différence entre vous et moi. Suivant moi, si vous prétendez être chrétien, vous devez l’être entièrement, vous conformant à la loi jusqu’en ses dernières prescriptions, distribuant tout ce que vous possédez en aumônes et restant vous-même un mendiant. »

« C’est vrai, » accorda Pamphilius, « ce serait le meilleur de tout. Pourquoi ne faites-vous pas cela ? »

« Je le ferai quand vous, chrétiens, me donnerez l’exemple. »