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qui lui sont faites, il serait bientôt aussi pauvre qu’à sa naissance. »

« Je ne puis pas vous dire comment, » répondit Pamphilius, « mais nous avons toujours assez pour satisfaire à nos besoins. Et s’il arrivait que nous n’ayons rien à manger, ou que nous nous trouvions sans vêtements, nous demanderions ce qui nous serait nécessaire aux autres chrétiens et ils ne nous le refuseraient pas. Il est très rare, du reste, que nous soyons réduits à cette extrémité. Il ne m’est arrivé qu’une fois de me coucher le soir sans souper, et, ce soir-là, ce fut surtout parce que j’étais tellement fatigué que je ne me sentais pas disposé à aller trouver l’un de mes frères pour lui demander un repas. »

« Eh. bien, je ne prétends pas savoir comment vous arrangez ces choses, » dit Julius,