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de le rencontrer dans la rue. Il l’invita à venir chez son père, où il lui fit subir un interrogatoire pour savoir comment il avait vécu depuis leur séparation. Pamphilius lui dit qu’il vivait toujours avec sa mère, dans la même ville.

« Mais nous ne vivons pas seuls, » ajouta-t-il ; « nous avons beaucoup d’amis avec nous, avec lesquels nous mettons nos ressources commun. »

« Qu’est-ce que cela veut dire : en commun ? » demanda Julius.

« Nul ne considère une chose comme appartenant à lui seul, comme sa propriété exclusive. »

« Pourquoi faites-vous cela ? »

« Parce que nous sommes chrétiens, » répondit Pamphilius.

« Est-ce possible ! » s’écria Julius.

Être chrétien, à cette époque, était à peu