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gner. Mais ce qui l’a effrayée le plus, ce fut la position précaire des enfants chrétiens, les besoins auxquels ils étaient exposés. Je dois vous dire que je ne pouvais que lui donner raison. C’était pendant que j’étais malade et retenu au lit. J’étais très dégoûté de la vie que j’avais menée, et je prenais la résolution de l’abandonner et d’entrer dans votre société. Mais les doutes de ma femme d’un côté, et les arguments de mon médecin de l’autre, m’ont convaincu que la vie d’un chrétien, du moins comme vous la comprenez et la pratiquez, n’est possible et bonne qu’à ceux qui sont célibataires. Les personnes avec une famille, les mères avec des enfants ne sont pas préparées pour une telle existence et ne doivent pas l’essayer. Encore, la conséquence de la vie que vous menez et que vous approuvez sera la cessation de la vie