Page:Tolstoï - Marchez pendant que vous avez la lumière, trad. Smith, 1891.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Non, non, ce que vous dites est impossible. Et en cela se trouve la chose la plus terrible que j’aie constatée chez vous, chrétiens. Vous vous trompez complètement. Et de cette façon vous trompez les autres aussi. Cet homme dont je viens de vous parler avait raison en tout ce qu’il disait de vous. Pendant que j’entends votre description alléchante, je succombe sans le savoir au charme de la vie que vous dépeignez, mais quand je réfléchis, je vois qu’elle n’est qu’une tromperie, — une tromperie qui amène à la sauvagerie, à la brutalité, enfin à une vie semblable à celle des brutes. »

« En quoi voyez-vous cette sauvage vie ? »

« Dans ce fait que tandis que vous travaillez pour gagner de quoi vivre, vous n’avez pas l’occasion ni le loisir de vous donner aux arts et sciences. Vous voilà ici, par exemple, habillé