Page:Tolstoï - Ma confession.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.

senti la lumière du savoir et de la vie fondre cet édifice artificiel ; ils s’en sont déjà aperçus ou bien n’ont pas encore ouvert les yeux.

L’instruction religieuse que j’avais reçue depuis mon enfance disparut en moi de la même manière que chez les autres, avec la seule différence que, comme j’avais commencé à lire des ouvrages de philosophie depuis l’âge de quinze ans, c’est avec discernement et de très bonne heure que j’abjurai ma foi première.

Dès l’âge de seize ans, je ne priai plus et je n’allai plus à l’église et ne fis plus mes dévotions, et en cela je suivais ma propre impulsion.

Je ne croyais pas à ce qu’on m’avait