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pas eu le temps d’aller chercher des petits poissons et il n’y avait pas de quoi faire le stchi[1]. Ce qui restait de kvass[2], je l’ai donné aux enfants.
— C’est aujourd’hui jeudi, jour de jeûne, Votre Excellence, déclara Tchouricenok.
— Du pain et de l’oignon, voilà toute notre nourriture, à nous, moujiks. Et encore, loué soit Dieu ! j’ai du pain, grâce à votre bienveillance, car chez les autres moujiks il n’y en a même pas. Les oignons ont manqué cette année. Le maraîcher Mikhaïl les vend un grosch[3] la botte, et nous n’avons pas de quoi en acheter. Je crois que nous ne sommes plus allés à l’église depuis les fêtes de Pâques. Nous n’avons pas d’argent pour acheter un cierge.