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XII


« Voilà ce que je ferai », se dit Nekhlioudov avec joie. Et, se rappelant qu’il avait à voir le riche moujik Doutlov, il se dirigea vers une grande izba, ornée de deux cheminées, qui occupait le centre du village. Chemin faisant, il rencontra, près d’une izba voisine de celle de Doutlov, une grande baba d’une quarantaine d’années qui venait au devant de lui.

— Je te souhaite un bon dimanche, mon petit père, lui dit la baba, qui n’avait pas l’air intimidée.

S’étant arrêtée devant le jeune barine, elle s’inclina et sourit joyeusement.

— Bonjour, nourrice, répondit Nekhliou-