lendemain, je lui en fis la proposition…
Non ! vous direz ce que vous voudrez, nous vivons dans un tel abîme de mensonge que si quelque événement ne nous assène pas un coup sur la tête, comme à moi, nous ne pouvons pas nous réveiller. Quel imbroglio ! sur mille hommes qui se marient, non seulement parmi nous, mais aussi parmi le peuple, à peine trouvera-t-on un seul qui ne soit pas marié auparavant au moins une dizaine de fois. (Il est vrai qu’il existe maintenant, je l’ai entendu dire, des jeunes gens purs qui sentent et savent que ce n’est pas une plaisanterie, mais une affaire sérieuse. Que Dieu leur vienne en aide ! Mais de mon temps, on n’en trouvait pas un pareil sur mille.)
Et tous le savent, et feignent de ne pas le savoir. Dans tous les romans on décrit jusqu’aux moindres détails les sentiments des personnages, les lacs, les broussailles autour desquels ils marchent ; mais quand on décrit leur grand amour on ne souffle mot de ce qu’a fait auparavant Lui, l’inté-