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daient pas à un besoin direct et cependant sa vie entière et celle de ses enfants semblaient dépendre du degré de cuisson des petits pâtée, des rideaux changés, des robes finies, des devoirs faits, des leçons sues et des remèdes pris à l’heure. Mais il ne m’échappait pas que tout cela n’était que moyen d’oublier, une sorte d’ivresse dans le genre de celle que je trouvais de mon côté dans mes fonctions au Zemstvo, dans la chasse, le jeu. Pour moi, j’étais ivre dans la véritable acception du mot ; cette ivresse me venait du tabac, car je fumais sans mesure, de la boisson, bien que je ne fusse pas un grand buveur, ne prenant qu’un verre de vodka avant le repas, et deux verres de vin pendant le repas. De la sorte, un brouillard continuel me cachait les misères de mon existence.

Les théories nouvelles sur l’hypnotisme,