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contre, à concilier le Nouveau avec l’Ancien Testament, en attribuant toute l’importance aux prophéties et aux miracles : la marche à l’étoile, les chants célestes, l’entretien avec le diable, la transmutation de l’eau en vin, la promenade sur l’eau, les guérisons miraculeuses, la résurrection des morts, et finalement la résurrection du Christ lui-même et son ascension au ciel.

Si cette histoire de l’Ancien et du Nouveau Testament était enseignée comme une fable, alors même un éducateur hésiterait à la faire réciter à des enfants ou à des adultes qu’il voudrait éclairer. Or, cette fable est donnée à des hommes incapables de raisonner comme la description fidèle de l’univers et de ses lois, comme le témoignage authentique de la vie de nos ancêtres, la source certaine où nous devons puiser la connaissance du bien et du mal, de l’essence et de la vertu de Dieu et des devoirs de l’homme.

Et on parle de lectures pernicieuses ! Y a-t-il, dans le monde chrétien, un livre qui suscite plus de mal que celui qu’on appelle