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de la religion comme moyen d’une vie heureuse.

Des païens, après s’être aperçus du désaccord survenu entre leur religion et les nouvelles connaissances acquises ainsi qu’avec les exigences de la raison, peuvent former une nouvelle doctrine, pourrait mieux être en accord avec l’état d’âme du peuple. Au contraire, les hommes de notre société qui, les uns, envisagent la religion comme un moyen de domination ; les autres, comme un enfantillage, et les troisièmes, — toute la masse populaire, — sont trompés par des mensonges, sont impropres à la marche vers la vérité.

Fiers de leurs progrès matériels et de leurs spéculations intellectuelles ayant pour but de montrer leur supériorité sur tous les peuples et toutes les époques, ils demeurent dans leur ignorance et leur immoralité, certains qu’ils sont de se trouver sur une hauteur que l’humanité n’a jamais atteinte et que chacun de leurs pas, sur la voie de l’ignorance et de l’immoralité, les élève plus haut vers le savoir et le progrès.