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les différents peuples et à diverses époques, ont toujours montré aux hommes leur mission dans ce monde, d’où découlait naturellement l’indication pour leur activité.

L’Hébreu envisageait ainsi son attitude envers l’infini : il était membre d’un peuple élu de Dieu, et c’est pourquoi il devait observer la convention que son peuple avait conclue avec Dieu.

Le Grec croyait que, dépendant des représentants de l’infini — des dieux — il devait leur être agréable.

Le brahmine se considérait et se considère comme l’une des manifestations de Brahma et doit par suite, en se détachant de la vie, tendre à la fusion avec cet être suprême.

Le bouddhiste croyait et croit encore qu’en passant d’une forme de vie dans une autre, il doit immanquablement souffrir ; et comme ces souffrances résultent des passions et des désirs, il doit tendre à leur suppression et au passage dans le Nirvana.

Toute religion indique l’établissement du rapport entre l’homme et la vie infinie dont il fait partie, rapport qui le guide dans ses