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serez les fils du Père. Tous les hommes sont ses enfants, donc tous sont frères.

Voici donc le cinquième commandement : Traitez les étrangers comme je vous ai dit de vous traiter entre vous. Pour le Père de tous les hommes, il n’y a ni divers peuples ni divers pays : tous sont frères, tous fils du même père.

Ainsi : 1° Ne vous mettez pas en colère et soyez en paix avec tout le monde ; 2° ne vous abandonnez pas aux plaisirs de la chair ; 3° ne prêtez serment à personne ni dans aucun cas ; 4° ne vous opposez pas au mal, ne jugez ni ne plaidez, et 5° ne faites pas de distinction entre divers peuples, et aimez les étrangers comme vos frères.


La dernière des petites règles, la cinquième, même telle qu’elle est formulée dans l’Évangile, est si nette qu’aucun doute sur sa signification ne saurait s’élever.

« Il vous a été dit : aime ton frère le Russe, et hais le Juif, l’Allemand, le Français. Et moi je dis : aime les étrangers et fais-leur du bien, lors même où ils t’attaquent. Dieu est le même chez les Français, chez les Allemands et chez les Russes et ils l’aiment du même