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de comprendre le sens de l’enseignement du Christ, mais d’accorder les divergences, de biaiser, de prononcer des discours nuageux, décousus et pathétiques, tel par exemple l’épître de Paul aux Juifs, et en général tout le galimatias que prêchent depuis dix-huit cents ans les pères de l’Église et les théologiens.

L’Évangile défend non seulement de tuer, mais même d’avoir du ressentiment contre son prochain ; le Pentateuque, lui, dit : tue, tue, tue, femmes, enfants, bêtes.

Pour l’Évangile, la richesse est un mal ; pour le Pentateuque, elle est le plus grand bien et la récompense.

Pour l’Évangile, la pureté corporelle est de n’avoir qu’une femme ; pour le Pentateuque, on peut en avoir autant qu’on veut.

Pour l’Évangile, tous les hommes sont frères ; pour le Pentateuque, seuls les Israélites sont frères.

Aucun culte extérieur n’est recommandé par l’Évangile ; la plus grande partie du Pentateuque ne contient que des règles sur la façon d’adorer Dieu.