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prégnée de mon âme et dont je me sentais enveloppée. Il me semblait que mes rêves, mes pensées, mes prières étaient autant d’essences animées qui dans ces ténèbres vivaient avec moi, voltigeaient autour de mon lit, planaient au-dessus de ma tête. Et chaque pensée était sa pensée, et chaque sentiment, son sentiment. Je ne savais pas encore ce qu’est l’amour, je pensais qu’il pouvait en être toujours ainsi et qu’un pareil sentiment se donne sans demander de retour.