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où il ne jugeait pas nécessaire de m’admettre, et cela plus que tout entretenait chez moi la déférence que je lui portais, et en même temps m’attirait vers lui. Je savais par Macha et par les voisins qu’outre ses soins pour sa vieille mère, avec qui il demeurait, outre son ménage agricole et notre tutelle, il avait encore sur les bras certaines affaires intéressant la noblesse, qui lui causaient beaucoup de désagréments ; mais comment il envisageait toute cette situation, quels étaient là-dessus ses pensées, ses plans, ses espérances, c’est ce que je ne pus jamais démêler en lui. Si j’essayais d’amener la conversation sur ses affaires, son front se plissait d’une certaine façon, comme s’il eût dit : « Restons-en là, je vous prie ; qu’est-ce que cela vous fait ? » Et il portait l’entretien sur autre chose. Au commencement