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— Jamais ! tout a été pour le mieux.

— Écoute ! dis-je en saisissant sa main pour le forcer à se retourner vers moi. Écoute, pourquoi ne m’avoir jamais dit ce que tu voulais de moi, afin que je pusse vivre exactement comme tu le voulais ? Pourquoi m’avoir donné une liberté dont je ne savais pas faire bon usage, pourquoi avoir cessé de m’instruire ? Si tu l’avais voulu, si tu avais voulu me diriger autrement, rien, rien ne fût arrivé, poursuivis-je d’une voix qui, de plus en plus énergiquement, exprimait un froid dépit et un reproche, et non plus l’amour d’autrefois.

— Qu’est-ce qui ne serait pas arrivé ? dit-il avec surprise, en se tournant vers moi. Il n’y a rien eu de pareil. Tout est bien, très-bien, répéta-t-il en souriant.

Serait-il possible qu’il ne me comprît pas,