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les traces de l’agitation qui régnait encore sur mes traits.

— Elles vont arriver tout à l’heure ; le cheval a fait quelques folies, et elles reviennent à pied par la grande route, reprit-il.

— Nous les attendrons, dis-je, et je passai sur la terrasse, espérant qu’il viendrait m’y rejoindre ; mais il s’informa des enfants et alla les voir. De nouveau, sa présence, le son de sa voix, si bonne, si simple, me dissuada de croire que tout fût perdu pour moi. Que désirer de plus ? pensais-je : il est bon et doux, il est excellent mari, excellent père, et je ne sais moi-même pas ce qui me manque.

J’allai sur le balcon et je m’assis sous la tente de la terrasse, sur ce même banc où j’étais assise le jour de notre explication décisive. Le soleil était près de son coucher, il