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ou de lui demander de lire les prières avec moi, ou de l’appeler quand je faisais de la musique ; on sentait même entre nous comme la fixation tacite de certaines règles de convenance. Nous vivions chacun de notre côté : lui, avec ses occupations ou je n’éprouvais plus ni besoin, ni désir de prendre ma part ; moi, avec mon désœuvrement, qui ne le blessait et ne l’affligeait plus comme autrefois. Quant aux enfants, ils étaient encore trop petits pour pouvoir servir de lien entre nous.

Cependant le printemps survint. Macha et Sonia arrivèrent pour passer l’été à la campagne ; notre maison de Nikolski fut mise en réparation, et nous allâmes nous établir à Pokrovski. C’était toujours notre vieille demeure avec sa terrasse, sa table à coulisse et