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dans les dispositions d’esprit les plus tendres et les plus joyeuses. Là-dessus notre cousine vint inopinément nous voir et nous demander de prolonger encore jusqu’au samedi, afin de pouvoir aller au raout de la comtesse R. Elle me dit que la comtesse R. m’avait souvent invitée déjà, que le prince M., en ce moment à Pétersbourg, avait encore témoigné au dernier bal le désir de faire ma connaissance, que ce serait dans ce but qu’il viendrait au raout et qu’il disait partout que j’étais la plus jolie femme de la Russie. Toute la ville devait y être, et en un mot cela ne ressemblerait à rien si je n’y allais pas.

Mon mari était à l’autre bout du salon, causant avec je ne sais qui.

— Ainsi donc vous y viendrez, Katia ? dit ma cousine.