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XIII

Quand Loris Melikoff entra au salon, Hadji Mourad le rencontra d’un air joyeux.

— Eh bien, faut-il continuer ? demanda-t-il en s’asseyant sur le divan.

— Certainement, répondit Loris Melikoff. — Et moi pendant ce temps, je suis allé chez tes serviteurs. J’ai causé avec eux. L’un d’eux est un très joyeux garçon, ajouta Loris Melikoff.

— Oui ; Khan-Magom, un esprit léger, dit Hadji Mourad.

— C’est le jeune et beau garçon qui m’a plu le mieux.

— Ah ! Eldar. Celui-ci est jeune, mais il a une volonté de fer.

Ils se turent.

— Alors, faut-il continuer ?

— Oui, oui.

— J’ai raconté comment les Khans avaient été tués. Eh bien : Gamzat après les avoir tués rentra à Khounzakh et s’installa dans le palais des Khans, poursuivit Hadji Mourad. — La mère des Khans restait. Gamzat la fit appeler chez lui. Elle se mit à lui adresser des reproches. Il fit un signe de tête