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que amiral mis à sa place marchera sur ses traces et continuera le plan et les idées de Makarof qui, bravement, est mort en combattant », écrit le Novoié Vrémia.

« Prions Dieu pour ceux qui ont sacrifié leur vie pour la sainte patrie sans douter une seconde que notre patrie nous donnera de nouveaux enfants, aussi glorieux, pour la lutte suivante et trouvera un dépôt inépuisable de forces pour la digne fin de l’œuvre », écrivent les Bulletins de Saint-Pétesbourg.

« La nation éclairée ne tirera pas d’autre conclusion de la défaite, si extraordinaire qu’elle soit pour elle, que celle-ci : il faut encore élargir et continuer et terminer la lutte. Trouvons donc en nous de nouvelles forces, de nouveaux héros paraîtront », écrit Rouss, etc.

Et le meurtre et les crimes de toutes sortes se poursuivent avec encore plus d’acharnement. On s’extasie devant l’esprit martial des volontaires qui, ayant surpris à l’improviste cinquante hommes, les égorgèrent tous, occupèrent le village et tuèrent toute la population, pendirent ou fusillèrent les espions, c’est-à-dire des hommes accusés de cette besogne que nous-mêmes jugeons nécessaire et faisons sans cesse. C’est par des télégrammes solennels qu’on annonce de tels crimes au chef suprême, l’empereur, qui envoie à ses troupes glorieuses des encourage-