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tionnaires et quelques milliers d’ouvriers détachés du peuple et influencés par la propagande, — bien qu’ils se croient et s’intitulent les représentants du peuple, n’ont aucun droit à ce titre.

Ces hommes, au nom du peuple, réclament du gouvernement la liberté, liberté de la presse, liberté de conscience, liberté de réunion, la séparation des Églises et de l’État, la journée de travail de huit heures, la représentation nationale, etc. Et demandez au peuple, aux cent millions de paysans, ce qu’ils pensent de ces réclamations, et le vrai peuple, les paysans, aura beaucoup de peine pour répondre, parce que toutes ces réclamations, même la journée de travail de huit heures, pour la grande masse des paysans, ne présentent aucun intérêt.

Les paysans n’ont que faire de tout cela, il leur faut autre chose : ce qu’ils attendent et désirent depuis longtemps, ce à quoi ils pensent et dont ils parlent sans cesse, — et dont il n’y a pas un mot dans toutes les adresses libérales et les discours, et qu’on mentionne à peine, en passant, dans les programmes révolutionnaires et socialistes — ce que le peuple attend et désire, c’est l’affranchissement de la terre du droit de propriété, la socialisation de la terre. Quand le paysan jouira de la terre, ses enfants n’iront plus aux fabriques, et ceux qui