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| . I I LETTRES A FET 81 Comme je regrette, bien que sachant jouir de la lecture de vos lettres, de ne savoir moi- même écrire. Vous etes pour moi comme l’acide pour la soude : aussitôt que je vous touche, je commence a pétiller, tant jai à vous dire. Mon travail n’avance pas, mais je n’en suis pas attristé. Grâce à Dieu, il y a de quoi vivre, bien entendu pas au sens ar- gent. Notre salut amical à Marie Pétrovna. Vôtre, L. Tonsroï. Il mai 1873. Votre poème est beau. Ce sentiment qu’on n’ajamais traduit _iusqu’a présent: le sentiment de la douleur causée par la beauté, est exprimé par vous d’une manière admirable. Chez vous, le printemps éveille l’inspiration poétique et chez moi le goût de la poésie. Je suis allé a Moscou, où j'ai acheté quarante-trois objets divers pour ·quatre cent cinquante roubles. Après cela, il est impossible de ne point partir