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LETTRE A IÃEMPEHEUB ALEXANDRE Ill 203 aurez perdu sans rémission ce momenl. qui, 21 lui seul, vaut toute une vie : celui dans lequel vous pouviez accomplir la volonté de Dieu. Si vous ne le faites pas, vous quitterez pour lou- jours ce carrefour où vous pouviez choisir le bien au lieu du mal, et pour toujours vous vous trouverez pris dans cet engrenage du 111:11 qu’on appelle la rai—son d’État. ‘Pardounez; rendez le bien pour le mal, et des dizaines de malfaiteurs, des centaines, pas- seront non de votre côte, non du nôtre (cela n’a pas d’importance), mais de Satan à Dieu; les cœurs de milliers et de milliers de vos su- jetstrembleront de joie et d’attendrissement à la Nue du bien prodigue du haut_ du trône en un moment aussi terrible pour un [ils E1 qui 1,011 a 'tué son père, = ‘·Sirel Si ··vous faisiez cela, si vous appeliez ces ‘h0mmes, leur donniez de Fargent, les en- V0yie‘z·quelque part, en Amérique, et écriviez un Jmanileste commençant par ces paroles : « Etmoi, je vous  : Aimez ·vos ennemis », je me sais pas ce qulépvouveraient les autres ; mais ·moi, qui Waum peu rade chose, je serais