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Et il dit les paroles suivantes :
— Hoï ! Vladimir, — le Duc, — le beau Soleil,
Tu devais à temps me témoigner ta reconnaissance,
Tu devais à temps me combler,
Car, maintenant, tu ne me verras plus,
Tu ne regarderas plus mes yeux limpides.
Et Soukhman retira de ses plaies
Les feuilles de coquelicot ;
Et il dit, Soukhman, — la Lumière :
— Coule, mon sang, deviens rivière !
Mon sang vermeil ! sang inutile !
Coule, Soukhman ! Ah ! Soukhman, rivière
Sois du Dniéper, fleuve, la sœur.